Handicap-Cameroon

 

  Play off de LIMBE

C’est le 05 novembre prochain que la fédération camerounaise du sport pour déficients physiques fécasdep, ouvrira le bal de ses activités sur le terrain. La ville de Limbé bénéficie ainsi de cet honneur.  Pour ce faire, une mission avancée conduite par Hervé NGOYO son président y a séjourné en fin de semaine passée. Tous les aspects liés à l’hébergement, à la restauration et aux infrastructures sportives ont été passés au crible avec la commission locale et le point focal, monsieur Rodany NGWA. D’après le  président fédéral, cette descente a été un succès.  Les différentes autorités locales se sont dites  honorées du  choix de leur ville et de l’importance accordée à la personne handicapée physique de la ville. Elles ont promis apporter tout leur soutien pour la réussite de cet évènement qui fera date dans cette ville balnéaire.  Les délégations sont attendues vendredi après midi, les compétitions programmées samedi et le retour  juste après le  dernier repas. 

           DEFICIENTS VISUELS ON THE MOVE

 

Le bureau de la  ligue régionale de la fédération camerounaise du sport pour déficients visuels a été installé samedi dernier par le délégué régional des sports et de l’éducation physique du centre qui avait à ses cotés, pour la circonstance, son homologue des affaires sociales et le président de la fédération, monsieur Tsoungui Norbert et bien d’autres personnes. Une cérémonie courue qui a était précédée par une compétition d’athlétisme.

Le bureau conduit par monsieur Bessala Ayissi s’est vu rappeler sa mission principale à s’avoir ; la redynamisation du sport pour déficients visuels dans une région qualifiée de région phare. L’exhibition d’athlétisme faite par les non voyants a permis à ces autorités d’avoir une idée des potentialités des sportifs handicapés visuels du Centre. Passée donc cette phase protocolaire, reste aux athlètes de faire leur travail sous la coordination de la ligue. Le démarrage des activités ne devrait pas tarder

 Martine MENGUE & Didier ONANA(c)

 

 

La Déclaration de Durban

8èmeAssemblée Mondiale de l’Organisation Mondiale des Personnes Handicapées (OMPH)
10 au 13 octobre 2011, Durban, République de l’Afrique du Sud



Nous, les personnes handicapées et les organisations de personnes handicapées (OPH) de 66 pays du monde participant à la 8ème Assemblée Mondiale de l’Organisation Mondiale des Personnes Handicapées (OMPH) tenue du10-13 octobre, 2011 à Durban, République de l’Afrique du Sud,

Exprimer notre gratitude au Gouvernement d'Afrique du Sud, en particulier le Département des Femmes, des Enfants et des Personnes Handicapées, du Gouvernement du Kwazulu Natal et la Municipalité de eThekwini pour le soutien qui nous a permis d'organiser cette Assemblée Mondiale,

Aussi exprimer notre gratitude à tous nos collaborateurs, de l'Office National des Loteries, Sanlam, South AfricanBroadcasting Corporation (SABC), SASOC et tous les OPH,

RECONNAISSANT que l'on se rassemblent sur la terre des icônes internationales, Nelson Mandela et Mahatma Gandhi et en reconnaissant que c'est la terre qui a donné au mondedes exemples des luttes couronnées de succès contre les discriminations et le mouvement du peuple pour les droits à l'égalité et les droits humains,


CONVAINCUS que la mise en œuvre de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH) est le fondement de l'autonomisation réelle des personnes handicapées, appeler tous les Etats à:

Ratifier la Convention et le Protocole Facultatif et d'élaborer des stratégies solides pour sa mise en œuvre effective par le temps nous nous retrouverons dans les quatre prochaines années,

RECONNAÎTRE l'impératif des Obligations Générales des États Parties comme en témoigne l'Article 4 de la CDPH pour la mise en œuvre pleine et effective et le suivi des différents Articles,

Associer les personnes handicapées à participer activement et à contribuer dans les stratégies de mise en œuvre et le suivi de la CDPH,

Encourager et assurer la participation politique et renforcer le leadership chez les personnes handicapées,




VALORISER et apprécier l'expertise et la participation égale des personnes handicapées,

Assurer que tous nos programmes tiennent compte de la spécificité des genres et de se concentrer sur le développement des capacités des jeunes et des femmes handicapées,

S'ASSURER que les programmes de transition clairs soient adoptés pour préparer les décrocheurs à l'accès à l'enseignement supérieur et de la formation et l'emploi,

Etre PARTENAIRE et de s'engager dans le processus de développement de la technologie accessible à travers le monde pour s'assurer que les personnes handicapées aient le droit à l'information dans des formats accessibles qui permettront d'améliorer leurs capacités,

S’assurer que le handicap soit une partie intrinsèque des Objectifs du Millénaire pour le Développement et aussi de tous les programmes de développement après 2015,

INSISTER sur la nécessité de la coopération au développement inclusif du handicap,

Renforcer que les besoins d’une attention particulière doit être accordée aux femmes, aux enfants et aux jeunes handicapés; une déficience intellectuelle et de développement; handicaps psychosociaux et autres groupes vulnérables,

RECONNAÎTRE l'attention urgente nécessaire pour prévenir les abus sexuels et la violence contre les femmes et les enfants handicapés,

Mettre également l'accent sur les besoins des personnes handicapées dans les situations d'urgence et des risques humanitaires,

Demander instamment aux Nations Unies de donner pleins pouvoirs au Comité des droits des Personnes Handicapées,

Reconnaitre également que l’OMPH a posé les fondations sur lesquelles le mouvement des personnes handicapées dans le monde est maintenant à se construire de nouveaux sommets,

Réaliser que l’OMPH ressent le besoin de réaffirmer sa conviction forte sur toutes les invalidités confondues et en s'engageant à être vraiment représentatif de toutes les personnes handicapées,

S'assurer que la diversité des régions, des langues, des cultures que l’OMPH représente se reflète dans nos actions,

NOUS nous engageons à l'unanimité de continuer à œuvrer à lever toutes les barrières - à la fois physique et autrement, dans la voie de l'émancipation réelle des personnes handicapées et à prévenir la discrimination d'aucune sorte, basé sur tout type de handicap, spécialement intellectuelle et / ou de handicaps psychosociaux.

Le bureau de la fédération camerounaise du sport pour déficients physiques procèdera cette semaine à des travaux importants pour la suite de ses activités :

Jeudi 27 octobre: 15 h Au CNRH d’Etoug-Ebé,:

Réunion de la Commission chargée du choix des cadres techniques qui auditionnera les candidats aux différents postes.

Samedi 29 octobre 10h domicile du Secrétaire général:

Réunion de la Commission chargée de l'élaboration du plan d'action et du budget.

Dimanche30 octobre: 10h domicile du Secrétaire général:

Réunion de la Commission chargée de l'harmonisation des statuts et du règlement intérieur.

Par ailleurs, le calendrier des compétitions subit une légère modification:
Le play-off de basket-ball sur fauteuils roulants de Limbe aura lieu le 4 Novembre .
La finale aller de la coupe de basket est prévue à Ngaoundéré le 19 novembre et la finale retour le 25 à Douala.
Celcom / fédération


Le bureau de la ligue régionale de la fédération camerounaise du sport pour déficients visuels se réunit ce jeudi 27 octobre à 15 heures au foyer du Colonel Daniel de Rouffignac situé à Bata Nlonkak. L’ordre du jour portera sur l’organisation de la cérémonie d’installation de cette ligue prévue deux jours plus tard, soit samedi. Celle-ci sera précédée d’une compétition d’athlétisme.

Le comité directeur du comité national paralympique s’est réuni hier. Difficile pour nous de dire ce qui s’est passé car aucun communiqué n’a sanctionné cette séance de travail.
(c)Handicapcameroon/ VPH 70 31 11 28/ 94 78 86 88

 

 

 

 Une brave dame s’en est allée !

 

 

 

 

 

 

        La communauté des personnes handicapées du Cameroun et celle des aveugles en particulier a rendu un vibrant hommage à un de ses membres les plus actifs.                      En effet, Madame Marie Christine NGA NDONO, Aveugle depuis la naissance et décédée en début du mois d’octobre, a été inhumée samedi dernier dans la ville universitaire de Soa, une banlieue de la capitale Yaoundé.

 

 

 

        On avait du mal à croire d’abord à la nouvelle du décès de Marie Christine. On avait encore du mal à croire que c’est pour une femme non voyante que  les trois, voire quatre centaines de personnes se sont retrouvées dans sa concession, quand on sait généralement que de leur vivant, les personnes handicapées ne disent rien à la communauté. Non, la vérité est que, feue Marie Christine  NGA, née en 1958, avait marqué positivement tout son entourage. Elle était une battante, une rassembleuse, une femme dynamique, courageuse, douée, travailleuse et altruiste entre autres. Elle avait surmonté sa déficience au point de surprendre sa famille et ses nombreuses connaissances. Elle avait tour à tour été pensionnaire du centre de réhabilitation des personnes handicapées de Buéa (RIHB) dans la région du Sud-Ouest où elle reçut une formation de qualité. A son retour dans la capitale, elle capitalisa les enseignements reçus, contrairement aux autres. Son dynamisme tapa à l’œil de feu le Colonel Daniel de Rouffignac, une autre figure de proue du monde des personnes handicapées du Cameroun. Elle fut admise au centre de formation des personnes handicapées de Mimboman  à Yaoundé, Promhandicam. Elle fut tour à tour, enseignante de braille pendant environ 13 ans et à sa retraite, elle se lança dans le commerce alimentaire, l’élevage porcin et avicole. Elle se spécialisa  dans la vente du miel, une denrée très prisée par les camerounais. Elle recevait les commandes de ses nombreux clients qui lui confiaient régulièrement l’achat d’autres marchandises dans la partie septentrionale du pays. Elle surprenait son entourage par ses longs voyages par train dans la ville de Ngaoundéré. C’est au retour de l’un de ceux-ci, qu’elle a été victime d’une attaque vasculo cérébrale le samedi 9 octobre dernier.

 

 

 

        Dans sa famille, ce sont des pleurs justifiés. Marie Christine NGA  était le moteur. Celle-ci reposait sur ses épaules. Elle avait à sa charge, ses sœurs et leur progéniture, ses cousins et autres personnes handicapées qu’elle soutenait. Un de ses élèves,

 

 

Léopold ASSIENE (l’actuel trésorier de l’association nationale des aveugles du Cameroun), a eu ces mots : « Cette dame savait donner sans compter.  Elle a formé beaucoup de non voyants. L’œuvre qu’elle laisse est incommensurable ». Une de ses sœurs nous a dit les larmes dans les yeux « Je suis finie. C’est elle qui  s’occupait de mes enfants ».

C’est tout dire sur cette dame dont le chef de famille, a avoué publiquement avoir refusé que feu le Colonel français Daniel de Rouffignac l’amène en France se faire former. Ce dernier avait décelé des potentialités énormes qu’il voulait certainement capitaliser. Face à ce refus, deux maisons lui furent construites. Le bureau du PNUD lui octroya il y a quelques années, un financement d’environ douze millions de francs CFA pour une ferme avicole à SOA. Projet réalisé qui la rendit d’avantage autonome.

 

      Marie Christine NGA que l’on ne verra plus dans les wagons avait inspiré beaucoup d’autres personnes handicapées. Le chanteur non-voyant ABAH Etienne alias « Beau garçon », NGONO Bernadette, YAMO Georgette… Pour toute son œuvre, notre rédaction lui dit au nom de toutes les personnes handicapées : MERCI, QUE DIEU TE RESERVE LA MEILLEURE PLACE POSSIBLE A SES COTES.

Sur ces 02 photos,l'hommage des Personnes handicapées. Rachel en bas et léopold en au milieu.

 

Didier ONANA (La Voix des sans voix) © 70 31 11 28/ 84 78 86 88

 

 

Nécrologie : Adeline MOFOGNE (handicapée moteur) a conduit samedi dernier à sa dernière demeure, son père papa NDE Joseph décédé le 20 septembre2011. Toutes nos

nos condoléances, tout comme celles que nous adressons à MENDOUGA BELLA, handicapé moteur qui a perdu son épouse il ya quelques semaines.

 

 

 

                  Les Sourds  veulent tordre le cou au sida.

 

 

         L’Organisation Camerounaise pour le Développement des Sourds (OCDS)  a lancé mercredi dernier  un projet de renforcement des capacités des Déficients Auditifs dans la lutte contre le VIH/ SIDA. Une cérémonie émouvante qui a été aussi l’occasion de remettre à quelques pairs éducateurs, leurs attestations de fin de formation.

 

              Sensibiliser environ 1000 Sourds à travers la république, leur donner les armes pour se mettre au diapason des autres composantes de la société, quand on sait qu’il n’est pas aisé pour le reste de la société de dialoguer avec cette catégorie de handicap qui n’entend ni ne parle. C’est en substance ce qu’a dit dans son propos liminaire,

monsieur ATANGANA Marcellin, le président de cette structure. «  Nous travaillons depuis des années avec les autres organisations de Sourds du pays dans ce genre de projet. Ce n’est jamais de trop, nous devons échanger et nous donner la main pour réduire de fossé qui nous sépare des entendants. Nous avons demandé aux personnes formées de faire le porte à porte passer le message ». 

 

        Le projet DAA (Deafs  Against Aids) vise à répondre au besoin exprimé par les déficients auditifs de renforcer leurs capacités sur la prévention des risques sexuels  et en particulier du VIH/ SIDA. Au bout de ces trois mois de formation, il s’agira de :

 

Collecter des informations de base sur la sexualité des Sourds de la ville de Yaoundé,

 

Conduire des activités de formateur des IST dans la communauté des sourds et mener des campagnes de dépistage volontaire. Etendre le projet à une certaine échelle, tenir une dizaine de causeries éducatives, former une dizaine d’animateurs éducatifs et cinq instructeurs sourds en technique d’ IEC.

 

Une étude portant sur les habitudes sexuelles des jeunes sourds  de la capitale révèle que l’age moyen du premier rapport sexuel est de 16 ans, l’age moyen de la première grossesse est de 18 ans.

 

Autre informations significatives, les grandes campagnes de sensibilisation et d’éducation  sur le VIH n’atteignent pas les Sourds. Les structures hospitalières ne sont pas toujours pourvues en personnels spécialisés en langue de sourd, d’où la difficulté à dialoguer et à communiquer. Le  président ATANAGANA Marcellin pense que pour résoudre ce problème, il faudrait que le personnel sanitaire tout comme ceux des autres secteurs apprennent les différentes langues de signes. Ils pourront efficacement assister les déficients auditifs.

 

Notons  que les Sourds représentent environ 340 000 personnes de la population camerounaise. 

 

 Didier ONANA& Martine MENGUE

(c)VPH 70311128/ 94788688